vendredi 1 février 2013

Un Classique par Mois : Acte I

Dans le cadre du challenge auquel je me suis inscrite sur le blog de Stéphie http://milleetunepages.canalblog.com
Je viens de relire très rapidement et d'un trait pour mon plus grand plaisir :
Madame Bovary est probablement une des oeuvres les plus emblématiques de la littérature française et du XIXème siècle. Ce livre de Gustave Flaubert raconte la vie d’Emma Bovary et ses péripéties avec son mari et ses amants. Pour moi finalement une étude psychologique de l’être humain plutot qu'un roman, enfin après ma deuxième lecture, la première m'avait été imposée je crois au collège et je n'en avait pas réellement réussi l'approche mais ce livre m'avait laissé quelque chose qui m'y fera revenir plusieurs fois par la suite, la preuve encore ici où je l'ai choisi pour ouvrir ma participation à ce challenge qui va me permettre tout au long de l'année de me remettre à jour avec les classiques de la littérature ; un chef d’oeuvre et donc pour moi un des livres les plus emblématiques de la littérature française et européenne. L’auteur, Gustave Flaubert nous montre des particularités dans ce livre où l'on retrouve quelques éléments caractéristiques du romantisme tels que la révolte, les émois de la passion, le goût de la rêverie ou encore le moi. Parce que tout tourne bien autour d'Emma ! Son écriture nous plonge dans un monde imaginaire mais la réalité est bien profonde dans la multitude de sentiments ici décrit. On passe tout de même de la destruction à la désillusion pour finir par l'agonie et la mort ; Il nous présente aussi un panel de classes sociales.
Extrait : " Elle avait lu Paul et Virginie et elle avait rêvé la maisonnette de bambous, le nègre Domingo, le chien Fidèle, mais surtout l'amitié douce de quelque bon petit frère, qui va chercher pour vous des fruits rouges dans des grands arbres plus hauts que des clochers, ou qui court pieds nus sur le sable, vous apportant un nid d'oiseau." Emma est attachante et boulversante !
"Ce furent trois jours pleins, exquis, splendides, une vraie lune de miel. Ils étaient à l'hôtel de Boulogne, sur le port. Et ils vivaient là, volets fermés, portes closes, avec des fleurs par terre et des sirops à la glace, qu'on leur apportait dès le matin. Vers le soir, ils prenaient une barque couverte et allaient dîner dans une île. C'était l'heure où l'on entend, au bord des chantiers, retentir le maillet des calfats contre la coque des vaisseaux. La fumée du goudron s'échappait d'entre les arbres, et l'on voyait sur la rivière de larges gouttes grasses, ondulant inégalement sous la couleur pourpre du soleil, comme des plaques de bronze florentin, qui flottaient. Ils descendaient au milieu des barques amarrées, dont les longs câbles obliques frôlaient un peu le dessus de la barque. Les bruits de la ville insensiblement s'éloignaient, le roulement des charrettes, le tumulte des voix, le jappement des chiens sur le pont des navires. Elle dénouait son chapeau et ils abordaient à leur île. Ils se plaçaient dans la salle basse d'un cabaret, qui avait à sa porte des filets noirs suspendus. Ils mangeaient de la friture d'éperlans, de la crème et des cerises. Ils se couchaient sur l'herbe ; ils s'embrassaient à l'écart sous les peupliers ; et ils auraient voulu, comme deux Robinsons, vivre perpétuellement dans ce petit endroit, qui leur semblait, en leur béatitude, le plus magnifique de la terre."

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