vendredi 8 février 2013

Un Classique par Mois : Acte II

Voici ma deuxième participation (waou ! je suis à jour incroyable !) au challenge littéraire de mon amie Stéphie auquel je participe avec mon autre amie Catherine
Il s'agit de MANON LESCAUT de L'ABBE PREVOST Je vous ai présenté Madame Beauvary de Gustave Flaubert pour ma première participation, et là il s'agit d'une torture pour moi, j'avoue plus j'y replonge et moins j'arrive à me décider lequel des deux je préfère !
Le rythme n'est pas du tout le même, il s'agit bien du portrait de deux femmes autour des hommes, cherchant à donner un sens à leur vie, même s'il s'agit bien d'une oeuvre mémoire, tout tourne malgré tout à cause de la femme...bref je ne peux m'empêcher de vous dévoiler la première partie :
"L’auteur qui s’appelle Renencourt revient de Rouen. Il arrive pour dîner à Pacy-sur-Eure. Il règne dans la ville une grande agitation. Les habitants sont regroupés devant le cabaret où se sont arrêtés deux chariots. Il s’agit d’un convoi d’une douzaine de filles de mauvaise vie, condamnées à s’embarquer pour l’Amérique. L’une d’elles, Manon, l’intrigue par sa beauté et sa distinction. L’auteur interroge donc le chef des gardes à son sujet, mais n’obtient pas de réponse. À sa demande, un archer invite l’homme à questionner un jeune homme qui se tient à l’écart et qui ne peut être « que son frère ou son amant ». Ce dernier qui a suivi le convoi depuis Paris semble souffrant. Il refuse de livrer son secret et l’identité de la jeune fille, mais avoue sa passion pour celle-ci et qu’il a tout essayé pour la faire libérer, au point d’être à présent ruiné. Deux années s’écoulent. L'Homme de qualité revient de Londres et compte séjourner un jour et une nuit à Calais. En se promenant dans la ville, il croit reconnaître le même jeune homme que celui rencontré deux ans auparavant. Il l’aborde donc. Les deux hommes ont plaisir à se retrouver. Heureux de cette rencontre, le jeune homme précise qu'il rentre d’Amérique. Le soir même, le narrateur accueille le jeune homme à l'hôtel du Lion d'Or où il séjourne. Le mystérieux jeune homme commence le récit de ses aventures.
La rencontre de des Grieux et Manon Lescaut Des Grieux, jeune homme de dix-sept ans, est issu d’une bonne famille. Il s’est montré un élève exemplaire au collège d'Amiens et son père souhaitait qu’il devînt chevalier de l'ordre de Malte, d'où son titre de noblesse. Tiberge, son meilleur ami, est généreux et compréhensif. De retour dans sa ville natale à la veille des vacances, des Grieux rencontre dans une auberge où il fait escale, Manon Lescaut dont il tombe éperdument amoureux. Malgré sa jeunesse et son manque d'expérience amoureuse, il est fasciné par celle-ci. C’est le coup de foudre. Des Grieux apprend que Manon est envoyée par ses parents au couvent. Quand ils se retrouvent seuls, celle-ci lui avoue très vite qu’elle est « flattée d’avoir fait la conquête d’un amant » tel que lui. La fuite étant l’unique solution pour que Manon échappe à l’avenir qui lui est destiné et qu’ils puissent vivre leur amour, rendez-vous est donné le lendemain à l’auberge de Manon, avant le réveil du conducteur de carrosse. Malgré les efforts de Tiberge pour le détourner de son projet, des Grieux est décidé à s’enfuir avec Manon. Il parvient à rassurer son ami et à estomper sa vigilance. Avant la nuit, les deux jeunes gens, sont à Saint-Denis. Les projets de mariage sont oubliés : « Nous fraudâmes les droits de l’Église ». À Paris, les deux amants logent dans un appartement meublé et filent le parfait amour, pendant trois semaines. Mais le jeune homme, ayant des remords, veut renouer avec sa famille. Il envisage de demander à son père l’autorisation d’épouser Manon mais la jeune fille est réticente à cette idée, elle a peur de perdre des Grieux si son père s’oppose à leur mariage. Des Grieux a également peur de connaître des difficultés financières, mais Manon le rassure et se charge de la gestion de leurs finances. Confiant, le jeune homme accepte. Un soir, il rentre plus tôt qu’à son habitude. La porte est fermée et Manon met beaucoup de temps à lui ouvrir. Après avoir interrogé la servante, des Grieux s'aperçoit que le vieillard M. de B…, riche fermier général, vient de quitter furtivement leur logis. Le soir même, pendant le souper, des Grieux espère des explications spontanées de Manon mais celle-ci les évite et éclate en sanglots. Quelqu'un frappe alors à la porte. Après un baiser à son amant, Manon s'enfuit. Les laquais de son père qui viennent « enlever » des Grieux. Dans le carrosse qui le ramène au logis familial, le jeune homme essaie de comprendre qui a pu les trahir, Manon et lui.
À la maison paternelle, l’accueil est plutôt indulgent. Le jeune homme se fait cependant railler par son père qui dénonce sa crédulité : « Tu as tant de disposition à faire un mari patient et commode. » Il avoue alors à son fils que c’est M. de B… qui a séduit Manon : « Tu sais vaincre assez rapidement, Chevalier ; mais tu ne sais pas conserver tes conquêtes. » Des Grieux est désespéré, sans pour autant oser imaginer la moindre trahison de Manon. Pour empêcher qu’il ne prenne encore une fois la fuite, son père prend la décision de le séquestrer dans sa chambre. Pendant seize mois des Grieux se montre donc désespéré mais progressivement et avec l’aide de son ami Tiberge, il reprend goût à la vie en lisant et en étudiant. Tiberge qui a vu Manon lui apprend qu’elle vit à Paris et qu’elle est entretenue par son vieil et riche amant. Des Grieux décide alors de renoncer au monde et entre avec Tiberge au séminaire de Saint-Sulpice. Il trouve l’apaisement dans ses études, ne pense plus à Manon et retrouve la notoriété lorsqu’un exercice public, soutenu en Sorbonne, le remet en présence de Manon. Envoûté, Des Grieux lui pardonne et quitte immédiatement le séminaire. Après une nuit à l’auberge, les deux amants, plus que jamais amoureux l’un de l’autre, s’installent au village de Chaillot. Grâce à l’argent que Manon a soutiré à M. de B…, le couple vit à l’abri du besoin. Pourtant Manon s’ennuie à Chaillot et convainc des Grieux de louer un appartement à Paris. Le frère de Manon qui habite la même rue qu’eux s’incruste rapidement chez eux et vit à leurs dépens, achevant de gaspiller leurs ressources. Un matin, alors que les deux amants ont passés la nuit à Paris, des Grieux apprend que leur maison de Chaillot a brûlé. Cet incendie achève de les ruiner. Mais le jeune homme souhaite préserver Manon et ne pas l’en informer.
Visite à Manon Lescaut à la Salpêtrière Cherchant une solution, des Grieux se confie au frère de Manon qui lui propose d’abord d’exploiter les charmes de Manon, puis les siens, ce que des Grieux refuse. La dernière solution évoquée par le frère Lescaut est de tricher au jeu. Mais peu rassuré, des Grieux préfère s’abstenir. Des Grieux décide finalement d’en appeler à nouveau à la générosité de son ami Tiberge. Après une entrevue, des Grieux s’excuse de son ingratitude. Tiberge, lui, fait preuve d’une amitié indéfectible et offre de l’argent à des Grieux. Des Grieux réalise ensuite que même si son amour est sincère, Manon semble avide de plaisirs, aime à dépenser sans compter et ne peut se résoudre à une vie médiocre. Par peur d’être abandonné par Manon, Des Grieux se rapproche à nouveau de Lescaut(Le frère de Manon). Ce dernier le fait admettre dans un cercle de jeu. En peu de temps, devenu un grand tricheur, il retrouve la richesse. Son ami Tiberge s’inquiète de la légitimité de ses actes et le met en garde. La vie facile unit encore davantage les deux amants. Mais, jaloux de leur bonheur, un soir qu’il dîne chez le frère Lescaut, les domestiques en profitent pour dépouiller leurs maîtres et piller la maison. Manon et des Grieux, sont désespérés et à la rue. Lescaut conseille donc à sa sœur de nouer une liaison lucrative avec le vieux M. de G… M…. Manon part donc à la recherche d’argent. Grâce à ses charmes elle amène M. de G… M… à lui offrir une maison et à l’entretenir. Lescaut, plus machiavélique que jamais, propose à des Grieux de s’associer au stratagème en lui proposant d’escroquer le vieil amant de Manon. Un souper est organisé. Le vieillard offre à Manon de superbes bijoux et lui propose la moitié de sa pension. Le trio se moque du vieil homme tout au long de la soirée avant de s’éclipser en carrosse. Se rendant compte de la tromperie, le vieil homme retrouve leur trace et les fait arrêter par la police au petit matin. Manon est enfermée à l’Hôpital (Hôpital de la Salpêtrière) ; son amant, lui, est emmené à Saint-Lazare, prison pour jeunes aristocrates débauchés. Des Grieux réussit à échafauder un plan d’évasion avec la complicité involontaire de son ami Tiberge. Il renoue, grâce à des contacts, avec Lescaut qui lui procure une arme. Il force alors le père supérieur sous la menace à se faire ouvrir les portes de la prison. Dans sa fuite, il abat un portier. Des Grieux veut alors libérer Manon. Il parvient à s’introduire dans l’Hôpital et revoit Manon. Un valet fait sortir Manon, déguisée en homme.
Alors que, pour éviter des ennuis, des Grieux et Manon quittent rapidement les lieux en compagnie de Lescaut, celui-ci croise un homme qu’il a jadis ruiné au jeu et qui tire sur lui et le tue. Les deux amants dans leur fuite retournent à l’auberge de Chaillot. Une nouvelle fois Tiberge vient en aide à des Grieux en lui proposant de l’argent. Par chance le scandale est étouffé. Les deux amants retrouvent alors un semblant de tranquillité. Ici, des Grieux s’interrompt dans le récit de son aventure, pour le souper."
Le livre a été jugé scandaleux à deux reprises (1733 et 1735), saisi et condamné à être brûlé, l’auteur publie en 1753, une nouvelle édition de Manon Lescaut revue, corrigée et augmentée d’un épisode important. Passant de la misère à la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. La structure psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire insouciance. Telle Madame Beauvary, ce roman m'emporte à chaque fois dans des temps lointains, agacée de ne pouvoir bousculer l'un des personnages pour le faire ressurgir et réagir, quelque chose de dramatique et d'énervant à la fois mais j'y retourne et tombe dans le stratagème de ces dames ! Décidément un challenge très agréable pour moi, il me ramène à mes premiers amours et ce n'est pas fini !

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